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Le Coaching Systémique Ecole Metasysteme: un courant de pensée
Conférence Toulouse Coach Pro du Lundi 16 Septembre

28 Octobre 2021
Le lundi 16 septembre 2019 j’ai donné une conférence à Toulouse pour l’Association Coach Pro Occitanie. Nous étions plus de 60 personnes.

J’ai été touché par l’accueil de cette association. Des personnes très chaleureuses, sympathiques, et très impliquées pour pratiquer et pour intégrer l’approche systémique, ce qui était mon enjeu.

Je veux tout d’abord remercier Claude Rodier qui m’a accompagné pour la réussite de cette soirée. Je remercie aussi Jennifer Trouchaud, Présidente de l’association, et tout son bureau pour cette action et toutes les actions qu’ils créent afin de promouvoir notre métier de coach pour permettre à tous ses adhérents de grandir ensemble.


L’enjeu de cette conférence était de faire découvrir le coaching systémique.

Chaque fois que je réalise ce type de conférence, je crains de décevoir les personnes car trop de gens viennent chercher des outils, des méthodes, des concepts, des astuces qui leur permettront de changer le monde, de permettre à leurs clients d’être heureux, d’atteindre des résultats extraordinaires, d’avoir cette illusion en sortant que tout est possible.

C’est pour cela qu’en introduction j’aime dire que le coaching dépend surtout de ce qu’en fait le coach. Pour moi, le coaching est centré solution, actions et résultat. Il permet au client qu’il soit individuel, équipe, ou organisation de penser autrement et d’agir autrement. Pour le client, son système, on parlera de cadre de référence, lui est limitant pour son projet. Le coach systémique lui permettra d’ouvrir et de changer son cadre de référence, pour penser autrement et agir autrement.

Tout l’enjeu du coaching systémique est dans ce permettra et tout l’enjeu de la conférence était de toucher comment s’y prend justement le coach systémique.

Comme j’explique qu’il n’y a pas de méthode et comme pour moi le coaching c’est comme l’Amour, ça ne s’explique pas, ça se fait, je mets immédiatement les personnes en situation afin qu’elle le vive.

Comme à travers un article, il m’est difficile de vous le faire vivre, le paradoxe d’un tel article est d’expliquer.

Pour l’expliquer je vais m’appuyer à la fois sur le dernier livre de Julia De Funés « Développement (Im)personnel » et sur des témoignages des participants au travers de deux petites vidéos.

Dans un système, il ne peut pas y avoir de méthode analytique, d’outil pour permettre au client de changer de cadre de référence. Tout simplement parce que chaque client, chaque organisation, chaque individu, chaque équipe, chaque organisation, chaque système est unique. Comme le dit si bien la philosophe Julia de Funés dans ce livre, avoir des méthodes, des outils, des préceptes, vouloir tout séquencer, parcelliser en étapes c’est rationnaliser à outrance c’est enfermer la personne dans un « moi » impersonnel alors que justement nous sommes tous différents.

J’invite par là même  tous les coachs et les acheteurs de coaching à se pencher sur cette réflexion que j’ai reprise dans son livre « Personne ne peut imaginer qu’il suffirait de suivre un certain nombre de préceptes établis une fois pour toutes pour devenir « maître de soi », à moins de nier le principe même de réalité. L’Individu en chair et en os semble bien tiraillé entre ce qu’il vise pour lui-même, et ce qu’il est et dont il n’a pas nécessairement une conscience claire ».

Alors, le rôle du coach systémique est de créer un réceptacle, un creuset dans lequel son client par le vide créé va s’épanouir en trouvant sa solution. Durant ce moment, de réflexion, d’échange, de présence de l’un à l’autre, il se passera une multitude de choses que le coach à un moment donné mettra avec toute humilité et précaution oratoire au service de son client. Seul le client par ce qu’il en fera le rendra ou pas extraordinaire pour son système. Nous appelons ce moment : la conscience systémique. On pourra aussi l’appeler l’intuition, même si ce mot je le trouve parfois trop galvaudé.

C’est pour cela que quand je fais ce type de conférence je le réalise en 4 temps :

  1. Un émetteur et un récepteur. L’émetteur parle durant 8 minutes du sujet qui le préoccupe, l’aspire, l’inspire et auquel il aimerait avoir une piste d’action nouvelle. Le récepteur ne fait que regarder son émetteur, en étant présent à lui et en ne disant rien. Silence.
  2. Ensuite durant 3 minutes les deux sont en silence complet. Le récepteur réfléchit à tout ce qui lui est venu durant ces 8 premières minutes. J’entends par tout : les émotions qu’il a vécues, les pensées qu’il a eues, peut-être une image, une chanson, un geste, un mot… Tout. Il en fera le tri et celui qui lui parait le plus pertinent, il l’offrira avec le cœur à l’émetteur.
  3. Durant 5 minutes, l’émetteur analysera si ce qu’il a reçu avec le cœur peut lui être utile ou juste ou rien pour son projet et si c’est utile, voir quel plan d’actions il peut mettre en œuvre pour le soir même ou le lendemain. Le récepteur l’écoute.
  4. Durant 45 minutes nous avons échangé en plénière sur ce qu’il s’est passé.

Voici ici le moment de silence de la salle quand ils étaient dans la phase 2.

En plénière 100% des émetteurs ont dit que le cadeau qu’ils ont reçu s’est transformé en une piste de solution.

Bien sûr, il y a une méthode, mais la profondeur de l’action est complètement irrationnelle. Et là je reprends les mots de la philosophe dans son livre :
Pour ne pas louper sa vie de l’intérieur, il n’y a pas que l’analyse, il y a aussi et surtout l’intuition, cette « sympathie par laquelle on se transporte à l’intérieur d’un objet pour coïncider avec ce qu’il a d’unique et par conséquent d’inexprimable » dit Bergson. L’intelligence aborde les choses selon des rapports extérieurs, du point de vue de leur changement constitutif, de leur évolution. C’est dire que si l’on veut se connaître soi-même, il ne faut pas décomposer sa vie en différents moments ou en différentes attitudes ou en différentes cerveaux ! Il faut tâcher de la saisir de l’intérieur, c’est-à-dire s’efforcer de retrouver le mouvement même de l’évolution personnelle. Ce qui nous fait être qui nous sommes, ce que nous sommes, contient à la fois notre passé, notre présent, cette tension vers l’avant qui nous fait vivre. Toucher les choses dans leur essence, dans leur authenticité, c’est toucher les choses dans leur manière d’être dans le temps. La méthode pour atteindre l’essence des choses consiste à dégager l’esprit « de l’espace où il se détend, de la matérialité qu’il se donne pour se poser sur la matière : nous le rendrons à lui-même et nous le saisirons immédiatement. Cette vision directe de l’esprit par l’esprit est la fonction principale de l’intuition » précise Bergson. Si l’intelligence est une vision lointaine de rapports entre des objets, l’intuition, quant à elle, va directement au cœur même de ces objets, elle est un acte simple qui se propose de serrer d’aussi près que possible l’original, d’en approfondir la vie, et, par une espèce d’auscultation spirituelle, d’en sentir palpiter l’âme, ajoute le philosophe. Elle s’occupe de l’objet lui-même et non des mesures de l’objet. L’intuition perce au travers de la connaissance superficielle que l’intelligence élabore pour atteindre l’objet dans ce qu’il a de plus propre, de plus personnel, de plus singulier. Il faut pour ce faire lever le voile des habitudes pratiques et des circuits de l’intelligence. C’est dire que l’intuition est un effort.
Merci je n’aurai pas dit mieux.

Je sais qu’en prenant Julia De Funés et son livre en citation, je prends, comme elle, le risque de m’attirer la foudre de mes confrères coachs. En effet, dans ce livre elle écorche fortement une partie de notre profession. J’en suis désolé, sur le fond je suis pratiquement d’accord avec tout ce qu’elle écrit et je respecte sa forme, écrire est un exercice bien difficile. Pour moi, le coaching c’est ce que le coach en fait.

Alors, pour nous, Ecole Metasystème, le coaching systémique est un courant de pensée pour lequel le rôle du coach systémique n’est d’être que de passage au travers d’une posture basse sans intention. Il met au service de son client sa conscience systémique pour permettre à son client de changer de cadre de référence pour penser et agir autrement. Le client vient à lui car il veut un autre résultat concernant le sujet qu’il apporte.

Il n’y a donc pas de méthode pour développer cette conscience systémique si ce n’est pratiquer, pratiquer et pratiquer pour la développer ou la retrouver (je suis persuadé qu’enfant nous avions une conscience systémique ultradéveloppée) et apprendre à la mettre au service du client.

C’est pour ces raisons que notre école Métasystème de formation au coaching systémique est résolument centrée sur la pratique et zéro théorie. Ici on n’apprend pas une quelconque théorie, une méthode, des outils, on pratique.

Prenez contact avec moi si vous souhaitez devenir un coach systémique, un manager coach-systémique, mettre votre conscience systémique à votre propre service. Les inscriptions ont commencé, la prochaine promotion de Toulouse démarre le 9 janvier. De plus, si vous vous inscrivez avant le 31 octobre, vous aurez un accès gratuit à mon programme en ligne MSV « Mieux Se Vendre en tant que Coach » d’une valeur de 2490€HT.

Deux Groupes de Supervision Systémique: Présentiel en occitanie et Distanciel en Zoom.
En attendant, au travers de ces deux vidéos témoignages, je vous invite à écouter ce qu’ont retenu les participants avec seulement une conférence de 2h.

Conférence Coach Pro Toulouse : Témoignages de Cécile, Ghislain, Sylvain

 
 

Témoignages de Jennifer et Claude avec présentation de la Coach Pro Toulouse

 
Deux Groupes de Supervision Systémique: Présentiel en occitanie et Distanciel en Zoom.

Merci

Bien Cordialement.

Claude

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